Que sait-on du sous-variant BA.2 d’Omicron?
Radio-Canada
Le variant Omicron domine toujours au Canada. Mais l'un de ses sous-variants, BA.2, est désormais présent dans une cinquantaine de pays et domine au Danemark. Doit-on craindre ce « petit frère d’Omicron »?
Il faut rappeler qu’il existe actuellement trois sous-lignées du variant Omicron : BA.1 (celui qui est responsable de la récente vague de cas); BA.2 et BA.3 (vraisemblablement une combinaison de BA.1 et de BA.2).
Le sous-variant BA.2 attire l’attention en ce moment en raison du type de mutations qu'il présente, parce qu’il semble se répandre très rapidement et qu’il est en train de remplacer BA.1.
C’est une compétition entre les sous-variants, explique Nathalie Grandvaux, chercheuse et professeure au Département de biochimie et médecine moléculaire de l'Université de Montréal, en entrevue à CBC (Nouvelle fenêtre). « Ça ressemble un peu à la compétition entre le variant Delta et Alpha… »
Au Danemark, à la fin de 2021, BA.2 représentait environ 20 % des cas. À la mi-janvier, c’était 50 %. Au début de février, il dominait.
Au Royaume-Uni, on estime que le nombre de cas de BA.2 double tous les quatre jours et qu’il pourrait devenir la souche dominante en février.
Il faut rappeler que ces deux pays, particulièrement le Danemark, sont ceux qui font le plus de séquençage génétique au monde. Ainsi, il est possible que BA.2 soit encore plus présent qu’on ne le pense ailleurs dans le monde.
Une centaine de cas du sous-variant BA.2 ont déjà été identifiés au Canada. En fait, l’administratrice en chef de la Santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, a précisé lors d’un point de presse que le Canada avait détecté BA.2 dès novembre 2021. Nous sommes l’un des premiers pays à l’avoir décelé, a-t-elle indiqué.
Une étude danoise (Nouvelle fenêtre) (non révisée par les pairs) montre que si une personne est infectée par BA.2, il y a un risque global de 39 % qu'un autre membre du foyer soit infecté au cours de la première semaine, comparativement à 29 % pour BA.1.