Que sait-on de la variole simienne?
Radio-Canada
Le nombre de cas de variole simienne augmente de jour en jour. Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne croit pas que cette maladie deviendra pandémique, la multiplication des cas est tout de même surveillée de près par les autorités sanitaires. Pour mieux comprendre, voici les réponses à six questions beaucoup entendues.
Également appelée variole du singe (orthopoxvirose simienne), cette maladie a été détectée pour la première fois dans les années 1950, lorsque deux épidémies se sont produites dans des colonies de singes utilisées à des fins de recherche. Le premier cas humain a été signalé en 1970 en République démocratique du Congo (RDC).
La variole simienne est endémique en Afrique de l’Ouest et est généralement rare ailleurs dans le monde.
Cette maladie, aussi appelée petite vérole, est souvent considérée comme une forme bénigne de la variole. Rappelons que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la variole maladie éradiquée dans le monde en 1980.
Les symptômes rapportés consistent en des lésions cutanées au niveau de la bouche et des organes génitaux similaires à celles provoquées par la varicelle. Ces symptômes peuvent être précédés ou accompagnés de fièvre, de sueurs nocturnes, de maux de tête, de ganglions enflés et de douleurs articulaires ou musculaires.
La période d'incubation varie de 5 à 21 jours. Une personne infectée peut être contagieuse cinq jours avant les premiers symptômes et continue de l’être pendant toute la période où elle présente des lésions cutanées.
La plupart des patients ne sont pas hospitalisés et, généralement, les symptômes finissent par disparaître sans traitement.
Des cas très rares de complications graves peuvent toutefois survenir. Pour les infections graves, il existe certains traitements antiviraux expérimentaux, tels que le técovirimat, le cidofovir ou le brincidofovir.
Le taux de mortalité de cette souche (ouest-africaine) de la maladie est de 1 %. Le taux de mortalité est un peu plus élevé chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées.