Quatre provinces dévoilent leur stratégie pour les petits réacteurs modulaires
Radio-Canada
La Saskatchewan, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et l'Alberta ont publié leur plan stratégique commun, lundi à Regina, visant à développer l’industrie nucléaire au Canada par l’entremise de petits réacteurs modulaires (PRM).
Le premier PRM serait construit en Ontario et quatre suivraient en Saskatchewan entre 2034 et 2042. Selon le ministre responsable des sociétés d’État de la Saskatchewan, Don Morgan, un petit réacteur coûterait cinq milliards de dollars.
Les PRM sont beaucoup plus petits qu'un réacteur nucléaire traditionnel. Ils peuvent être construits dans une usine et transportés par camion, train ou bateau. Chaque petit réacteur modulaire peut alimenter environ 300 000 foyers, selon les signataires.
Les provinces affirment que les réacteurs constituent une source d'énergie sûre et propre pour les résidents. Elles affirment que le Canada peut devenir un leader mondial dans cette technologie.
La collaboration avec Ontario Power Generation a jeté des bases solides pour que l'énergie nucléaire [...] contribue à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre du Canada afin d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050, a expliqué le ministre Don Morgan.
Il ajoute que la Saskatchewan est bien placée pour fournir l'uranium nécessaire à l'alimentation des réacteurs. En effet, plusieurs mines de ce minerai jaune sont exploitées dans le nord de la province.
Dans le rapport préparé par les provinces, on souligne la nécessité d'un programme robuste de gestion des déchets nucléaires et d'un cadre réglementaire solide.
« La sécurité énergétique n'a jamais été aussi importante. L'énergie nucléaire, alimentée par l'uranium de la Saskatchewan, a le potentiel de garantir que notre pays dispose de la puissance nécessaire pour nous guider vers l'avenir. »
Pour le professeur de génie industriel de l’Université de Regina, Amr Henni, l’énergie nucléaire a ses avantages, mais aussi ses inconvénients.