Quand les dindons sauvages, les ours, les cerfs s’invitent dans les champs agricoles
Radio-Canada
Des orignaux qui se goinfrent de soya, des castors qui coupent du maïs pour se faire des barrages, des dindons sauvages qui se nourrissent des semis, des cerfs de Virginie qui broutent dans les champs. C’est bien joli la nature sauvage, mais ça peut faire bien des ravages dans un champ agricole.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Mauricie emboîte le pas au Centre-du-Québec et lance le projet-pilote de jumelage entre producteurs et chasseurs pour venir à bout des animaux nuisibles.
Le producteur agricole à Sainte-Françoise, Mario Lyonnais énumère tous les animaux avec lesquels il doit composer et la liste est impressionnante. Le dindon sauvage, c’est une chose, on a les ratons laveurs, on a les ours, on a les chevreuils puis on a même de l’orignal [...] puis, on est rendu qu’on a du castor.
Toutes ces espèces, additionnées les unes aux autres représentent un réel problème.
Le producteur fait affaire avec des chasseurs depuis plusieurs années. Ceux-ci abattent les animaux nuisibles sur ses terres. Il le fait par ses propres moyens. Il salue l’initiative de l’Union des producteurs agricolesUPA de la Mauricie. Cela permet d’exercer un meilleur contrôle tout en créant des liens avec les chasseurs.
Ce que confirme un chasseur de Fortierville, Dany Laferrière. Il vient en aide aux producteurs agricoles pendant la saison de la chasse aux dindons sauvages à la fin du mois d’avril. Il révèle que la demande est si forte qu'il ne peut plus prendre de nouveaux clients pour les prochaines semaines.
Les dindons sauvages, les ours, les oiseaux migrateurs et les cerfs de Virginie sont dans la mire de l’Union des producteurs agricolesUPA.
Ce ne sont pas les producteurs et les chasseurs qui déterminent le nombre de bêtes à chasser. Même si elle est pratiquée sur des terres agricoles, la chasse est régie par un système de quotas.
Avec les informations de Magalie Masson