Quand le racisme anti-asiatique engendre plus de solidarité
Radio-Canada
Il y a un an, en mars 2021, les communautés asiatiques de Winnipeg organisaient une manifestation pour agir contre le racisme dont elles sont l’objet, alors que la haine envers les Asiatiques était à la hausse pendant la pandémie.
Depuis ce rassemblement, les communautés asiatiques ont observé des changements auxquels elles ne s'attendaient pas. Pour certains, la diaspora a puisé une nouvelle force dans la solidarité qui s’est installée dans ses rangs.
Jennifer Chen, une des organisatrices de l’événement, rappelle que la découverte du nouveau coronavirus en Chine et les tensions politiques entre le Canada et ce pays, qui étaient vives à l'époque, ont entraîné une augmentation des réactions racistes à l’égard des Chinois vivant à Winnipeg.
Avant, la communauté chinoise ne parlait pas vraiment des situations de racisme qu’elle pouvait rencontrer, explique-t-elle.
Elle observe que les personnes d’origine chinoise sont désormais plus ouvertes à parler de racisme, de ce qui leur est arrivé, de ce qu’elles ont vu.
Le rassemblement contre la haine des Asiatiques avait été organisé peu de temps après des fusillades meurtrières dans trois salons de massage de la région d’Atlanta, aux États-Unis. Huit personnes, dont six Asiatiques, avaient été tuées.
Des centaines de manifestants avaient défilé en voiture devant le Musée canadien pour les droits de la personne, tandis que des dizaines d’autres marchaient en portant des affiches appelant à cesser la haine contre les Asiatiques.
Membre du conseil d'administration du Centre communautaire et culturel de la communauté chinoise de Winnipeg, Tina Chen a œuvré à rassembler les différentes cultures asiatiques présentes à Winnipeg en organisant des événements et des ateliers.
Elle dit que de nouveaux groupes et collectifs ont vu le jour au Manitoba depuis deux ans et qu’ils ne sont pas toujours liés aux organismes en place, comme le centre culturel.