
Qu’est-ce qui explique l’arrivée d’une si grosse vague de COVID-19?
Radio-Canada
L’augmentation fulgurante des nouveaux cas de COVID-19 au Québec ces derniers jours soulève de nombreuses questions sur la propagation de la maladie et sur l’efficacité des vaccins alors que le variant Omicron ne fait que commencer à se répandre au pays.
Hier, le Québec a connu son pire bilan quotidien depuis le début de la pandémie avec 3768 nouveaux cas de COVID-19 déclarés en 24 heures et des perspectives plus sombres encore pour les jours à venir.
Bien qu'Omicron soit deux à trois fois plus contagieux que les variants précédents, il ne représentait ces derniers jours qu’environ 20 % des cas positifs recensés lors des tests de dépistage.
C’est donc dire que le variant Delta, qui est toujours majoritaire chez nous, serait largement responsable de cette quatrième vague qui s’annonce l’une des pires qu’on ait vues, selon plusieurs experts.
Comment expliquer alors cette vague fulgurante de transmission du coronavirus, puisque les vaccins sont réputés efficaces contre le variant Delta?
Pour la Dre Maryse Guay, médecin spécialiste en santé publique et professeure au Département des sciences de la santé communautaire à l’Université de Sherbrooke, interviewée vendredi matin sur les ondes d'ICI Première, la réponse tient en plusieurs facteurs.
Le variant Omicron va très, très vite. Il est très contagieux, donc il nous prend de court. Il y a aussi le variant Delta qui peut continuer parce qu’il y a encore des gens qui ne sont pas vaccinés et il y a certaines personnes pour qui le vaccin est moins efficace. Et aussi, avec le temps, il y a un léger déclin de l’immunité que la vaccination nous procure.
Il faut dire également que la levée de plusieurs restrictions sanitaires limitant les rassemblements et les déplacements ces dernières semaines a aussi alimenté cette hausse des cas qui n'inquiétait pas trop les autorités jusqu'à tout récemment, dans la mesure où le nombre d'hospitalisations demeurait relativement stable.
« Même avant le variant Omicron, les modèles mathématiques prévoyaient une augmentation des cas et même un impact sur les hospitalisations. »