
Québec veut faire la lutte à la surmédication dans les CHSLD
TVA Nouvelles
Après avoir fait ses preuves à Québec, une approche innovante pour lutter contre les effets pervers de la médication excessive chez les aînés fera bientôt son entrée dans de nouveaux CHSLD de la province.
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Le projet PEPS, pour Projet d’évaluation de la personnalisation des soins pharmaceutiques, a vu le jour dans la Capitale-Nationale en 2017, où il est maintenant implanté dans la majorité des CHSLD.
L’autonomie professionnelle des pharmaciens et des infirmières est accrue, les soins sont réorganisés pour plus d’efficacité, et surtout, la liste des médicaments de chaque patient est passée au peigne fin.
L’expérience démontre que les cas de « polypharmacie excessive », soit la prise de plus de 10 médicaments par une personne, sont réduits de moitié.
« Le pharmacien va devenir un des principaux prescripteurs de la pharmacothérapie pour la personne en soins de longue durée, donc, on va pouvoir prendre chacun des médicaments, soupeser les bienfaits pour elle de façon précise, les risques, et décider avec elle ou ses représentants ce qu’on fait », explique Rachel Rouleau, coordonnatrice de cette initiative et cheffe adjointe du département de pharmacie au CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Souvent, on s’aperçoit que des médicaments n’ont plus les effets escomptés ou que leurs effets secondaires supplantent leurs avantages.
« Ça se produit à un moment donné dans le temps quand les conditions changent, quand les pathologies changent, explique Mme Rouleau. Il faut réévaluer périodiquement, fréquemment la pharmacothérapie. »