Québec s’inquiète de manquer de bouffe en cas de grève au CN et au CPKC
TVA Nouvelles
Le Québec est en train de se préparer à manquer de nourriture dans les épiceries. À l’aube d’un troisième conflit ferroviaire en cinq ans, c’est ce que révèle un courriel du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) obtenu par Le Journal.
«Nous vous contactons aujourd’hui pour vous informer d’une situation potentiellement préoccupante qui pourrait affecter l’approvisionnement alimentaire au Québec», a écrit Mourad Bacheikh, directeur de l’accès aux marchés au MAPAQ.
Son courriel date du 13 mai et s’adresse à Anne-Hélène Lavoie, responsable des communications chez Sobeys, la maison-mère de la chaîne IGA.
«Le Canadien National (CN) envisage de mettre en place un embargo sur les produits alimentaires 7 à 10 jours avant le début d’une grève potentielle», poursuit le fonctionnaire dans son courriel.
Tout indique qu’un lock-out ou une grève sera déclenché chez les deux plus importantes compagnies de chemins de fer du Canada, le 22 mai prochain.
Il ne reste que quelques jours aux 9000 travailleurs du CN et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) pour s’entendre avec l’employeur au sujet de leurs conditions de travail.
Teamsters Canada, qui représente les salariés, a déjà dit qu’un conflit de travail pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement à une échelle sans précédent.
Ce serait le troisième conflit de travail en cinq ans dans le secteur ferroviaire canadien. Le Canadien Pacifique a mis ses employés en lock-out pendant deux jours, en 2022, et le CN a vécu une grève de huit jours, en 2019.
Cette fois-ci, ce sont les 9000 cheminots du pays qui menacent de débrayer. Les conséquences pourraient être pires encore qu’en 2019, quand l’interruption des expéditions a provoqué des licenciements et des perturbations dans toutes les industries du pays.