Québec réfléchit au partage des rivières à saumon
Radio-Canada
Afin de répondre à la hausse en popularité des activités récréatives, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a élaboré un document pour aider les gestionnaires de rivières à mieux concilier les usages tout en préservant le saumon.
La biologiste et directrice générale de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA), Myriam Bergeron, qui a participé à la conception du document, affirme que dans les dernières années, l’augmentation des divers usages sur les rivières préoccupe quant à la santé des populations de saumon.
Les gens veulent profiter de la nature, mais on l’a vu dans les deux dernières années, l’augmentation de l’achalandage pour le récréotourisme entraîne statistiquement un plus grand nombre d’usagers qui ont un comportement qui n’est pas nécessairement approprié , avance Mme Bergeron.
Elle prend par exemple la gestion des déchets ou l’utilisation des installations sanitaires.
Mme Bergeron rappelle que les rivières à saumon font partie du patrimoine naturel du Québec et que l’engouement pour ces joyaux est mérité.
La biologiste souligne toutefois qu’il est important que le développement des activités récréatives ne se fasse pas au détriment de la ressource. Il y avait de plus en plus de conflits au niveau des usages, mais il y avait peu de concertation et peu de vision quant au développement des activités récréatives dans le futur. On s’attend à ce que le développement se poursuive et c’est une bonne chose.
La situation de la rivière Bonaventure, dans la Baie-des-Chaleurs, a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières années. Toutefois, ce n’est pas la seule rivière où l’on retrouve cette problématique.
On voulait amener cet enjeu-là plus loin que ce qui se passe sur la Bonaventure parce que des conflits d’usages entre autres avec des usagers qui font de la descente en embarcation, il y en a un peu partout. Cette situation est en augmentation , souligne Myriam Bergeron.
Pour aller de l’avant dans le développement durable du récréotourisme sur les rivières à saumon, Mme Bergeron observe qu’un manque de données scientifiques a été observé. Un avis scientifique sur l’impact des activités sur les rivières a d’ailleurs été mis entre les mains d’un chercheur.