Québec prêt à recevoir les Ukrainiens déplacés par la guerre
Radio-Canada
Impossible de dire quand les premiers Ukrainiens fuyant les assauts de l’armée russe arriveront au Québec, mais tout est en place pour les accueillir.
Les bras des Québécois sont grands ouverts, a déclaré le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean Boulet, dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir.
La société est mobilisée. Villes, Municipalité régionale de comtéMRC, organisations sans but lucratif et groupes communautaires sont à pied d'œuvre pour bien recevoir ces ressortissants, selon le ministre.
C’est sans compter la communauté ukrainienne du Québec qui compte 42 500 personnes. Plusieurs d’entre elles ont exprimé le désir de faire venir leurs proches en attendant la fin du conflit. Elles pourront donc parrainer leur conjoint, leurs enfants, leurs parents ou leurs grands-parents.
Le gouvernement va aussi accélérer le traitement des demandes d’immigration temporaire pour les Ukrainiens voulant s’établir dans la province. Les nouveaux arrivants bénéficieront d’un permis de travail ou d'un permis d’étude d’au moins deux ans.
Difficile de dire dans quelles régions tous ces gens éliront domicile. Cela dépendra de leurs compétences, a expliqué le ministre. Ils vont pouvoir être accompagnés dans les régions où on a un programme d'aide et de soutien pour permettre à ces personnes-là d'aller dans des villes du Québec, dans des régions québécoises pour réintégrer le marché de l'emploi, parce que c'est souvent la meilleure voie leur permettant une certaine autonomie.
Le gouvernement s’appuiera sur un réseau de 95 organismes communautaires répartis dans tous les coins du Québec pour accompagner les Ukrainiens dans les dédales administratifs. Ils les aideront à obtenir la carte d’assurance maladie ou du permis de conduire, pour la recherche d’un logement ou l’inscription des enfants à l’école.
Les ressortissants auront également accès aux services de francisation. On va s'assurer que ces personnes-là aient les outils linguistiques qui leur permettront de faire le parcours qui s'impose pour non seulement être bien accueilli, mais bien intégré à la société, à la communauté d'accueil, puis éventuellement intégrer le marché de l'emploi, a indiqué Jean Boulet.
Aucune limite n’a été fixée quant au nombre d’Ukrainiens que le Québec admettra. Mais le ministre assure que la qualité de l’accueil ne sera pas compromise.