Québec ouvre une enquête sur le CHSLD Vigi Reine-Élizabeth
Radio-Canada
Le CHSLD privé conventionné Vigi Reine-Elizabeth, situé à Montréal, fait l'objet d'une « enquête externe » ordonnée par le ministre de la Santé du Québec depuis mars 2022, révèle un document officiel obtenu par Radio-Canada. Une succession de problèmes survenus depuis la première vague et les dénonciations faites par des familles préoccupent le gouvernement Legault.
« Une enquête administrative a été demandée à la suite de plaintes et de la gestion d’éclosions de COVID-19 », confirme le cabinet de la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais.
Difficile d'avoir plus de détails de l'entourage de la ministre, car l'enquête n'est pas terminée.
« Nous agissons avec prudence. Nous voulons nous assurer du bien-être des résidents dans tous les milieux de vie au Québec. À ce CHSLD, nous voulons déterminer ce qui pourrait être problématique et mettre en place des solutions, le cas échéant. »
Selon une source au gouvernement, plusieurs plaintes au sujet de ce CHSLD de 150 résidents sont arrivées dans la messagerie électronique de la ministre Blais depuis le début de la pandémie et même dans les derniers mois.
« C'est un établissement reconnu comme problématique, a indiqué cette source au fait du dossier. Les problèmes reviennent toujours, mais rien n'est fait. »
Selon deux autres sources concernées par l'enquête, qui ne peuvent parler en raison des vérifications en cours, les plaintes proviendraient à la fois d'employés et de familles de résidents.
Comme de nombreux CHSLD, le Vigi Reine-Élizabeth a perdu beaucoup de travailleurs depuis le début de la pandémie, notamment des préposés aux bénéficiaires.
En novembre 2021, des familles s'étaient plaintes dans différents médias que le manque de personnel rendait difficile l'administration des soins de base, même alimentaires. Et pour ne rien arranger, une infestation de punaises de lit touchait un étage.