Québec ne veut pas financer les activités des traverses privées
Radio-Canada
Les traverses de Trois-Pistoles–Les Escoumins et de Rimouski–Forestville devront financer leurs activités sans l'aide de Québec si elles souhaitent continuer d'offrir leurs services, affirme le gouvernement caquiste.
À la suite d'une étude de la Société des traversiers du Québec (STQ) rendue publique en octobre dernier, mais majoritairement caviardée, Québec conclut que ce sont les traverses gérées par la STQSociété des traversiers du Québec, soit celles de Rivière-du-Loup–Saint-Siméon et de Matane–Baie-Comeau–Godbout, qui sont majoritairement privilégiées par la population. Ces traverses offrent des solutions de déplacement optimales en termes de kilométrage, peut-on lire dans une lettre déposée récemment à l'Assemblée nationale par le ministre des Transports, François Bonnardel.
« Il n'est pas dans les intentions du gouvernement d'élargir le réseau actuel de la STQSociété des traversiers du Québec, ni d'absorber ou de financer les opérations des traverses privées. »
Dans cette missive, le ministre Bonnardel répondait à une question écrite sur le sujet posée par le député de Rimouski, Harold LeBel.
François Bonnardel précise toutefois que les gestionnaires des traverses privées peuvent faire des demandes de financement via le Programme d'investissement en infrastructures maritimes (PIIM) annoncé en octobre dernier, dans lequel 5 millions de dollars sont disponibles. Cet argent pourra par exemple être utilisé pour la réfection des bateaux qui transportent des passagers, mais ne pourra servir à soutenir les activités des traverses.
Outre la saga du F.-A.-Gauthier, les services de traversiers entre les deux rives du fleuve ont été maintes fois interrompus au cours des dernières années. L'été dernier, aucun service de traverse n'a été offert entre Rimouski et Forestville puisque son propriétaire craignait de connaître une autre saison déficitaire. L'été précédent, c'était la liaison entre Trois-Pistoles et Les Escoumins qui était interrompue en raison d'importants travaux à réaliser sur le navire L'Héritage 1, pour lequel Québec a consenti un montant de près de 5 millions de dollars après une forte mobilisation de la population.
Plus de détails à venir
Avec la collaboration de MIchel-Félix Tremblay