
Québec ne peut pas imposer le télétravail à ses fonctionnaires
TVA Nouvelles
Le télétravail demeure un choix des fonctionnaires: Québec ne peut pas imposer aux employés de l’État de bosser de la maison.
L’entente sur les conditions de travail acceptée mardi par les quelque 27 000 membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) inclus une lettre d’engagement du gouvernement Legault, qui reconnaît que le télétravail doit être réalisé sur une base volontaire.
L’employeur confirme «ne pas avoir l’intention, pour la durée de la convention collective, de toucher à ce principe».
Plus encore, l’État québécois doit s’assurer de la disponibilité d’un espace de bureau à un employé qui en a assez de travailler à distance et souhaite échanger avec son patron et ses collègues de visu tous les jours de la semaine.
Des gains importants pour les fonctionnaires, qui permettent d’éviter qu’un ministère en profite pour fermer complètement tous ses locaux, soutient le président de la centrale, Christian Daigle.
«C’est ce qu’on ne voulait pas. Donc si l’employeur décide de fermer un bureau pour une raison X et quelqu’un dit qu’il ne veut pas faire du télétravail [...], le ministère va devoir trouver un endroit pour lui permettre de travailler. Il faut qu’on puisse accueillir toutes les personnes qui ne veulent pas faire de télétravail».
Une obligation qui pourrait freiner les aspirations de François Legault. Au printemps, le premier ministre s’était dit convaincu de pouvoir réduire du tiers l’espace de bureau des fonctionnaires et en convertir une partie en appartements grâce au télétravail, afin de lutter contre la crise du logement.
Au cabinet de la ministre Sonia LeBel, on précise qu’il y a «une directive concernant la gestion et l’aménagement des espaces de l’administration gouvernementale qui prévoit une marge de manœuvre suffisante pour accueillir les employés quotidiennement».
Rappelons que depuis la pandémie, le travail hybride est désormais la norme chez les employés de l’État. Les fonctionnaires qui ne donnent pas des services en personne aux citoyens ou qui ne font pas de travail manuel sont généralement tenus d’effectuer deux jours par semaine au bureau.