Québec forte et fière associe le métro léger à un projet « Playmobil »
Radio-Canada
Jean-François Gosselin juge que la sortie de son adversaire est un « pétard mouillé ».
Québec 21 a toujours prétendu que son projet de métro léger pouvait être réalisé sur le même échéancier et à l’intérieur du même budget que le tramway, soit une mise en service en 2028 et un coût qui ne dépasserait pas 3,3 milliards de dollars.
C'est pas crédible, ça ne marche pas. Il n'y a personne qui peut arriver à ces calculs-là, à ces constats-là, dénonce Bruno Marchand en comparant le métro léger à un projet de Playmobil.
Bruno Marchand s’attaque tout d’abord à l’échéancier du projet, beaucoup moins avancé que celui du tramway. En considérant les étapes de conception, de négociation avec les gouvernements, de l’étude environnementale, des appels d’offres et de la construction, le chef de QFFQuébec forte et fière arrive à la conclusion qu’il est impossible d’avoir un métro léger fonctionnel à Québec avant 2031, soit trois ans plus tard que l’inauguration prévue du tramway.
Son évaluation est basée principalement sur le temps moyen qu’il faut habituellement pour franchir ces étapes dans la réalisation de projets de transport en commun. Et ça, c'est dans des conditions où on n'a aucun impondérable qui est venu perturber les travaux, ajoute Bruno Marchand.
QFFQuébec forte et fière reprend l’exemple de Renne, en France, souvent utilisée par Québec 21 pour défendre le projet VALSE. Bruno Marchand souligne que les travaux pour cette ligne de 9,3 km ont commencé avec deux ans de retard. Les entrepreneurs ont aussi eu à gérer neuf affaissements de terrain pendant que le tunnelier creusait, dont un plus important qui a forcé l’interruption des travaux pendant quatre mois.
Au chapitre des coûts d’un métro léger, Bruno Marchand calcule qu’ils sont largement sous-estimés à 200 millions de dollars du kilomètre. Pour la portion souterraine du tramway au centre-ville de Québec, le bureau de projet arrive à une estimation de 358 millions de dollars du kilomètre, soit 60 % de plus que ce qui est avancé dans le projet de Québec 21.