Québec dit vouloir tisser des liens avec la francophonie canadienne
Radio-Canada
Québec a annoncé dimanche sa nouvelle politique en matière de francophonie canadienne, dont l'objectif principal consistera à tisser des liens avec les communautés à l'extérieur de la province.
La ministre des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Sonia LeBel, compte entre autres proposer à l'Assemblée nationale de désigner officiellement le 22 mars comme journée québécoise de la francophonie canadienne, a-t-elle annoncé en conférence de presse à Montréal.
Ce choix n'est pas anodin : si mars est déjà le mois de la Francophonie, le 22 est l'anniversaire de naissance de l'écrivaine québécoise d'origine manitobaine Gabrielle Roy.
Le gouvernement a aussi entamé des démarches avec le Centre de la francophonie des Amériques (CFA) pour la création d'une étiquette francoresponsable que pourront arborer les entreprises et les organismes qui font non seulement la promotion de l'utilisation du français mais qui offrent aussi des services en français, a ajouté la ministre.
Des rencontres annuelles entre les diverses communautés au pays seront aussi organisées par le Centre de la francophonie des AmériquesCFA et par la Fédération des communautés francophones et acadienne.
« Comme nous sommes une minorité au Canada, je pense que nous avons une responsabilité de mieux nous connaître, de mieux nous soutenir mutuellement. »
Québec souhaite aussi soutenir une série d'initiatives d'échanges au sein de la francophonie canadienne, entre autres avec des bourses de recherche ou avec des stages interprovinciaux. Pour financer cela, le gouvernement du Québec doublera son soutien financier d'ici 2024-2025 : ce sera un investissement supplémentaire de huit millions de dollars sur trois ans.
La nouvelle politique va permettre de faire rayonner ensemble notre belle langue française, s'est réjoui le premier ministre François Legault dans une vidéo préenregistrée.
« Le Québec est le seul État francophone en Amérique du Nord. Ça veut dire que nous avons une grande responsabilité à l'égard du français et que nous avons le devoir de protéger notre langue, de la promouvoir. Nous avons le devoir de soutenir la francophonie ailleurs au Canada. »