
Québec demande aux résidences de refaire bouger d’urgence les aînés
Radio-Canada
Pour de trop nombreux aînés hébergés au Québec, l'heure n'est plus à la prévention, mais au traitement des pertes d'autonomie et de mobilité qu'ils ont subies à cause des longues périodes d'isolement dans leurs chambres durant la 5e vague et les précédentes. Une nouvelle directive du ministère de la Santé et des Services sociaux, obtenue par Radio-Canada, exhorte les résidences à agir « rapidement ».
Selon nos informations, la directive qui s'adresse à tous les types de milieux de vie et d'hébergement (résidence privée pour aînésRPA, Centre d'hébergement et de soins de longue duréeCHSLD, RI-RTF) sera envoyée au réseau d'ici lundi.
Le mal à abattre, c'est le déconditionnement, notamment physique, conséquence de l’inactivité et de la sédentarité.
« Bien que ses effets soient généralement réversibles, il arrive que ce ne soit pas le cas et que le cumul de certaines complications puisse mener à une hospitalisation. Il importe donc d’agir rapidement. »
Des sources dans le réseau de la santé trouvent que la directive arrive tard.
Déjà, des établissements n'ont pas attendu les consignes du ministère pour agir, car ils sont trop inquiets des conséquences physiques qu'ont subies les aînés. Certains ont été isolés dans leur chambre pendant plusieurs semaines.
Certains aînés sont fortement atteints par la perte d'autonomie causée par l'isolement à la chambre et la diminution des sorties, admet le Centre intégré de santé et de services sociauxCISSS de Chaudière-Appalaches.
L'établissement vient de conclure un contrat avec l'entreprise Nautilus, dont on connaît les centres d'entraînement, pour recourir aux services de 10 kinésiologues dans les CHSLD de la région.
« Il nous importait donc d'agir rapidement pour contrer ce déconditionnement physique, car nous avons constaté d'urgents besoins en la matière, en suivi de notre cinquième vague qui a été particulièrement éprouvante pour les aînés de nos milieux de vie. »