Québec améliore l’accessibilité à la procréation assistée
Radio-Canada
Le désir d'enfant des couples infertiles, hétérosexuels ou homosexuels, de même que des femmes seules, pourra devenir réalité grâce au coup de pouce de l'État, qui étend l'accès gratuit à la procréation médicalement assistée.
La loi 73, adoptée en mars et parrainée par le ministre délégué à la santé, Lionel Carmant, entrera en vigueur lundi, offrant une gamme de services de santé sans frais à tous ceux et celles pour qui le rêve d'enfant ne va pas de soi.
Les personnes infertiles pourront donc à compter de maintenant, et sans sortir la carte de crédit, avoir accès à un cycle de fécondation in vitro (FIV), une pratique désormais incluse au panier de services de santé couverts par l'assurance-maladie.
C'est une priorité de permettre à tous les Québécois de fonder une famille.
L'entrée en vigueur de la loi a été soulignée en conférence de presse, mercredi, par le ministre Carmant et le ministre des Finances, Eric Girard.
Actuellement, il en coûte au bas mot au moins 6000 $ pour obtenir cette procédure, sans compter le cocktail d'hormones à ingurgiter.
Les personnes qui ne sont pas jugées admissibles à la procédure, par exemple celles qui souhaitent entreprendre un deuxième cycle de FIV ou encore les femmes plus âgées, n'ont pas été oubliées, ayant accès à un nouveau crédit d'impôt, qui vient remplacer le crédit actuel.
Tout ce qui ne sera pas admissible au régime public sera éligible au crédit d'impôt bonifié, a résumé le ministre des Finances. On prévoit que l'impact sur les finances publiques de cette mesure fiscale sera de 6 millions de dollars annuellement.
Le traitement de FIV offert sans frais sera rendu accessible aux couples hétérosexuels, aux couples de lesbiennes ou encore aux femmes seules. Dans le cas des couples féminins, une seule des deux femmes y aura droit.