Québec abandonne l’idée de taxer les non-vaccinés
Radio-Canada
Québec n'ira finalement pas de l'avant avec l'imposition d'une contribution financière aux personnes qui refusent d'être vaccinées. Après réflexion, François Legault explique avoir pris cette décision pour préserver la paix sociale au moment où la frustration face aux mesures sanitaires s'intensifie dans la population.
L’idée, c’était de mettre en place un incitatif et le projet de loi est prêt. Mais je comprends que cette annonce-là est venue diviser les Québécois et j’ai bien entendu aussi les partis d’opposition être contre cette contribution santé, a expliqué le premier ministre du Québec lors d'un point de presse, où il a également annoncé la réouverture des salles d'exercice et des spas à compter du 14 février prochain.
« Pour faire avancer le Québec dans un climat social serein, je vous annonce que le gouvernement ne va pas déposer ce projet de loi sur la contribution santé. »
Conscient de l'impatience et de l'irritation qu'engendrent les restrictions sanitaires dans la population, le premier ministre a appelé les Québécois au calme, les incitant à travailler à rebâtir des ponts et à se tendre la main en cette période de crise historique.
« Je fais un appel à tous, mettons un petit peu d’eau dans notre vin, essayons de se parler et essayons de rassembler les Québécois pour être capable éventuellement de tourner la page. »
Je pense que la contribution santé aurait pu aider à être un incitatif pour certaines personnes. Ça aurait amené un débat pas nécessairement constructif à l‘Assemblée nationale. [...] Mais dans la balance aujourd’hui, je pense que c’est important de protéger la paix sociale.
Questionné par les journalistes sur les propos véhéments tenus par le syndicaliste Bernard « Rambo » Gauthier, l'un des organisateurs du convoi de camionneurs et de manifestants qui prévoient se rendre à Québec ce week-end pour protester contre les mesures sanitaires, François Legault a déclaré que ce mouvement n'a pas influencé l'abandon de la contribution santé.
« Non, il n'y a aucun lien entre Rambo Gauthier et ce que je vous annonce aujourd'hui. »
Confirmant que des mesures ont été prises par son Cabinet pour assurer la sécurité de l'Assemblée nationale en prévision de cette manifestation, le premier ministre a rappelé que les citoyens ont le droit de manifester au Québec, mais qu'il espère que le tout se déroule dans le respect.