Proxénétisme : Yohan Cossette écope d’une peine de 90 jours de prison
Radio-Canada
Après avoir plaidé coupable à des accusations de proxénétisme en août dernier, Yohan Cossette devra passer les 45 prochaines fins de semaine en prison.
L’individu de 22 ans, qui habite maintenant à Montréal, a reçu sa sentence vendredi au palais de justice d’Amos. Le juge Thierry Potvin, de la Cour du Québec, l’a condamné à une peine de 90 jours de détention qu’il purgera de façon discontinue. Il avait été détenu préventivement pendant un mois après son arrestation.
Cette peine relativement clémente est le fruit d’une suggestion commune de Me Claudia Carbonneau, du ministère public, et de Me Marc-André Desnoyers, de la défense. Elle tient compte d’un degré moindre d’implication que son complice Jonathan Dumouchel dans cette affaire où les services sexuels d’une fille de 18 ans avaient été offerts sans succès à trois personnes différentes, en avril 2020, à Amos.
Le tribunal a aussi pris en considération le haut degré de réhabilitation de l’accusé, qui a cessé toute consommation d’alcool et de drogues depuis 18 mois. On a souligné qu’il s’était impliqué sérieusement dans sa thérapie de six mois dans un centre de réadaptation en toxicomanie et qu’il avait modifié ses fréquentations.
En rendant sa décision, le juge Potvin a rappelé à Yohan Cossette que l’accusation à laquelle il avait plaidé coupable était très grave, que le corps d’une femme n’appartient à aucun homme et que le proxénétisme était fortement réprouvé par la société. Il a toutefois salué tous les efforts qu’il avait mis jusqu’à maintenant pour modifier le cours de sa vie et l’a invité à continuer de prendre des décisions responsables.
Yohan Cossette devra aussi se soumettre à une probation surveillée de deux ans, durant laquelle il lui sera interdit de consommer des stupéfiants et d’entrer en contact avec la victime. Il devra entreprendre des démarches pour se trouver un emploi ou retourner aux études. Il lui sera de plus interdit de posséder des armes à feu pendant 10 ans et son ADN sera prélevé.
Je pense que la suggestion qui m’est faite tient compte des progrès que vous avez déjà faits, mais aussi des progrès que vous semblez vouloir continuer à faire. On veut vous encadrer avec un agent de probation qui va vous faire certaines suggestions. Je vais vous demander de respecter ces suggestions-là. Et après les deux ans de probation, vous ne serez plus sous le joug du tribunal, vous serez un adulte libre comme n’importe quel autre. Et comme toute liberté, ça apporte des responsabilités. Vous serez responsable de vos choix, a déclaré le juge Thierry Potvin au moment d’imposer sa sentence.
Rappelons que Jonathan Dumouchel a écopé d’une peine de deux ans moins un jour de détention en juillet dernier, mais il était aussi coupable d’agression sexuelle, d’avoir proféré des menaces et d’autres accusations en lien avec son arrestation.