Protection de l’enfance : « Nous pouvons et nous devons faire mieux »
Radio-Canada
Une réforme des services de protection de l’enfance au Nouveau-Brunswick ne pourra se faire adéquatement si l’on ne tient pas compte des principaux intéressés, c’est-à-dire les jeunes qui ont été pris en charge par l’État.
C’est que soutient Kelly Lamrock, le défenseur des enfants, des jeunes et des aînés, dans son deuxième et dernier rapport sur le système de protection de l’enfance dans la province.
Le document intitulé À travers leurs yeux a été rendu public mercredi. Il a été rédigé à partir de centaines d'entrevues avec des jeunes qui sont passés par les services de protection de l'enfance, et des travailleurs de ce secteur.
Pour que les droits des enfants soient enchâssés dans un projet de loi, les députés doivent écouter ce que les jeunes pris en charge par le système ont à dire, insiste Kelly Lamrock.
C’est une erreur importante d’avoir une loi qui demande que les enfants pris en charge soient informés de leurs droits, mais qui n’enchâsse aucun de ces droits, a-t-il dit.
Le défenseur a déploré certains récits entendus maintes fois à travers ses entretiens.
Nous avons trop souvent entendu dire que des enfants sont déplacés sans explication ni consultation, observe-t-il.
Les enfants nous ont dit que leurs amis et leurs frères et sœurs leur manquent après un déménagement soudain, ou qu’ils sont déplacés si souvent qu'ils ne peuvent pas rester dans une équipe sportive ou continuer leurs activités parascolaires, indique M. Lamrock.
Si le gouvernement provincial veut se substituer à un parent, il doit agir en tant que parent , ajoute le défenseur.