
Protéger l'Antarctique des espèces envahissantes : Le point avec Gino Harel Protéger l'Antarctique des espèces envahissantes : Le point avec Gino Harel
Radio-Canada
Quand un navire quitte l’Argentine, le Chili, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud, en direction de l’Antarctique, certaines espèces peuvent s’être logées dans ses eaux de ballast. D’autres encore peuvent s’être incrustées sous la coque ou autour de diverses composantes extérieures du bateau. C'est ce qu’on appelle de l’encrassement biologique.
Qu’il s’agisse d'animaux marins ou de végétaux, ces organismes feront un voyage qui les mènera vers un tout nouvel écosystème, celui de l’Antarctique. Une fois rendues sur place, si ces espèces parviennent à survivre dans les eaux froides de cette partie du monde, elles pourraient y devenir envahissantes et nuire à l’écosystème local.
Des chercheurs de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont publié cette semaine les résultats d’une étude qui démontre l’ampleur du trafic maritime existant dans la région de l’Antarctique. Ils y révèlent aussi les risques de voir ces nombreux bateaux y transporter des espèces d’un peu partout dans le monde.
Leurs travaux illustrent également que le réchauffement climatique pourrait faciliter l’établissement de certaines de ces espèces non indigènes en Antarctique.
D’autres études dans le passé, menées au Canada notamment, ont documenté la possibilité que ce phénomène se produise aussi en Arctique, en raison des changements climatiques.