
Projet de loi sur le statut de l’artiste : une avancée saluée par le milieu culturel
Radio-Canada
Le milieu culturel a réagi plutôt favorablement au projet de loi sur le statut de l’artiste déposé mercredi par la ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy. Selon l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), cette réforme, si elle est adoptée, serait « historique ».
Ce projet de loi 35 propose d’unifier les deux lois existantes, qui datent des années 1980, et de s’appliquer à l’ensemble des artistes de profession, y compris celles et ceux des domaines de la littérature et des arts visuels.
Ainsi, les écrivains et écrivaines pourront obtenir un statut comparable aux autres artistes si le projet de loi est adopté.
Le projet de loi 35 changerait la vie des écrivains et écrivaines de manière considérable, explique Laurent Dubois, directeur général de l’UNEQ. On est tous assez émus depuis ce matin.
On part de tellement loin, ajoute-t-il. [Avec le projet de loi 35], on obtient un vrai statut, de vraies protections, on rééquilibre le rapport de force dans le milieu, on oblige les producteurs et les diffuseurs à des négociations d’entente collective et on peut protéger nos écrivains quand ils subissent du harcèlement et de l’abus de pouvoir.
Même accueil positif du côté de l’Union des Artistes (UDA). Sa présidente Sophie Prégent croit à l’adoption de ce projet de loi d’ici le 10 juin, date de la fin de la session parlementaire, la dernière avant les élections de cet automne.
C’est jouable, juge-t-elle. Mme Roy est all-in [complètement] avec nous. Et il n’y a rien dans ce projet de loi qui mettra quelqu'un à la rue.
Sophie Prégent se félicite notamment de l’article du projet de loi 35 qui donne un pouvoir réglementaire au gouvernement pour fixer des conditions minimales applicables à la conclusion de contrats professionnels avec des artistes qui ne sont pas visés par des ententes collectives.
Cela pourrait changer la donne dans le secteur de la danse où il n’y a pas d’associations de producteurs. On négocie les ententes à la pièce avec chaque producteur, explique-t-elle. C’est plus difficile d’avoir un véritable contrôle sur les conditions de travail des danseurs.