Producteurs de sirop d’érable en colère: «Nous n’avons aucun enjeu à approvisionner en électricité les acéricultures», se défend Hydro
TVA Nouvelles
«Nous n’avons aucun enjeu à approvisionner en électricité les acéricultures», s’est défendu Hydro-Québec après avoir été critiquée, jeudi, par des producteurs québécois de sirop d’érable qui disaient avoir l’impression de passer après les gros projets industriels.
Vendredi, Le Journal rapportait que des acériculteurs en avaient assez d’avoir de la misère à avoir de l’électricité pour leurs projets, qui passeraient après les usines de la filière batterie, selon eux.
«On oublie nos régions», avait lancé l’un deux.
«On fait des demandes, et ce sont des délais de deux ans pour de simples petites installations», avait déploré un autre.
Or, d’après Hydro-Québec, les «délais d’attente pour des travaux de raccordement simples sont de quelques jours à peine, et non de deux ans».
«Nous reconnaissons toutefois que pour des demandes complexes comme des prolongements de réseau qui requièrent souvent des travaux d’ingénierie et le plantage de poteaux, nos délais sont actuellement de 12 à 18 mois en moyenne», a indiqué le porte-parole de la société d’État, Cendrix Bouchard.
«Ces délais impliquent parfois des actions qui incombent aux clients, comme l’acquisition de servitudes ou des travaux de déboisement», a-t-il expliqué.
Même si de nombreux producteurs ont dénoncé tour à tour les lenteurs d’Hydro au micro de leur assemblée générale jeudi, et que d’autres se sont ajoutés pour dénoncer la situation en entrevue au Journal par la suite, la société d’État persiste et signe.
«Des demandes d’alimentation de cette ampleur sont traitées de façon complètement différente des demandes d’approvisionnement de grands clients industriels, pour qui le gouvernement a établi un processus auquel nous collaborons», assure le fournisseur national d’électricité.