Proche collaboration entre l'Armée populaire de libération et des scientifiques canadiens
TVA Nouvelles
La collaboration entre le laboratoire canadien de haute sécurité des maladies infectieuses de Winnipeg et l’Armée populaire de libération – l’aile militaire du Parti communiste chinois au pouvoir – a été beaucoup plus importante qu’estimé, a rapporté jeudi le Globe and Mail.
Les recherches conjointes menées par le major général Chen Wei et Xiangguo Qiu, une scientifique licenciée du laboratoire gouvernemental canadien, démontrent que la coopération entre l’armée chinoise et les scientifiques du Laboratoire national de microbiologie (LNM) a été beaucoup plus marquée qu’on l’eût cru.
Le major général et la Dre Qiu, qui étaient à la tête de la section de développement des vaccins et des thérapies antivirales au laboratoire de Winnipeg, ont collaboré à deux articles scientifiques sur le virus Ebola, en 2016 et en 2020.
À l’époque, le major général Chen n’était pas identifié comme tel. Il se faisait plutôt appeler Wei Chen et était reconnu comme un docteur travaillant à l’Institut de biotechnologie de Pékin, qui appartient à l’Académie des sciences militaires.
Le Globe and Mail a confirmé que Wei Chen et le major général Chen sont la même personne.
«Bien que le LNM n’ait pas d’accord institutionnel avec l’armée chinoise, les scientifiques canadiens ont collaboré avec des scientifiques chinois pour contribuer à la lutte mondiale de santé publique contre des maladies mortelles, comme l’Ebola», a déclaré mardi la porte-parole de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), Anne Génier.
«Ces collaborations ont produit des vaccins et des candidats thérapeutiques pour les maladies, comme le montrent des revues à comité de lecture [sic]», a-t-elle poursuivi.
Or, «la recherche pour le bien de l’enquête scientifique ne fait pas partie de la mission de l’Armée populaire de libération et de ses employés scientifiques ou autres», a déclaré Steve Tsang, directeur du SOAS China Institute à l’École des études orientales et africaines de l’Université de London, en Ontario.
«Les recherches scientifiques menées par l’APL visent avant tout à soutenir les missions de l’Armée populaire de libération dans la protection de la sécurité de l’État», a-t-il ajouté.