Processus enclenché pour les F-35 : de l’argent perdu, selon Martel et Simard
Radio-Canada
Les députés de l’opposition au Saguenay-Lac-Saint-Jean estiment que des sommes importantes ont été perdues par le gouvernement libéral dans le processus de remplacement des CF-18.
Le gouvernement fédéral a annoncé lundi qu’il entamait le processus de négociations finales pour l’achat d’avions de chasse F-35 auprès de Lockheed Martin. Le constructeur américain a été choisi comme soumissionnaire privilégié pour remplacer la flotte de CF-18, dans un dossier qui a connu plusieurs revirements dans les dernières années.
Ottawa cherche à acquérir 88 nouveaux avions de chasse pour un montant maximal de 19 G$. Des travaux d’adaptation seront également nécessaires aux bases militaires de Bagotville et de Cold Lake pour accueillir les nouveaux appareils.
Le député bloquiste de Jonquière, Mario Simard, espère que la base de Bagotville conservera un nombre d’avions de chasse semblable.
« Les F-18 c’est aux alentours d’un tiers de la flotte qui est à Bagotville. J’espère que ce sera la même chose, je n’accepterais pas qu’il y ait en bas d’un tiers de la flotte des F-35 qui soit à Bagotville, on a déjà perdu les drones militaires. »
Il préfère attendre la signature d’un contrat avant de se prononcer davantage sur l’annonce de lundi. Le député estime néanmoins que des sommes importantes ont déjà été perdues dans la saga du remplacement des CF-18, notamment lors de l’achat d’avions de chasse auprès de l’Australie.
Ça s’est soldé par quand même des pertes significatives. On parle de 500 millions, juste pour l’achat des F-18 australiens. Et tout ce qu’a coûté la mise à niveau a dépassé amplement ce qui était estimé pour la survie des F-18. Donc, c’est un dossier qui a été mené un peu tout croche, puis on a perdu aux alentours de sept ans, a-t-il ajouté, en entrevue lundi.
Le député conservateur de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel, estime pour sa part qu’Ottawa aurait dû maintenir la décision du gouvernement conservateur de Stephen Harper d’acheter des F-35, au lieu de relancer le processus de sélection. Justin Trudeau s’était engagé avant son élection en 2015 à ne pas acheter de F-35, jugés alors trop chers.
Et six ans après, on a les mêmes appareils, les F-35. C’est les appareils que ça nous prenait. On est dans le programme des F-35 depuis des années, on met de l’argent dans ce programme-là, a-t-il martelé.