Procès lié à l'assassinat de l'ex-patron de Warner Music: 3 et 2 ans avec sursis requis
TVA Nouvelles
Trois ans de prison, dont trente mois de sursis, et deux ans avec sursis ont été requis mardi devant la cour d'assises de Paris à l'encontre des deux hommes, dans un dossier connexe à l'assassinat de l'ex-dirigeant australien de Warner Music, Peter Ikin.
Les deux hommes, âgés de 40 et 37 ans, sont jugés pour la falsification du testament de Peter Ikin au profit du grand absent du procès, le dandy Alexandre Despallières, soupçonné du meurtre du producteur australien.
Mort dans un hôpital parisien en janvier, Alexandre Despallières bénéficiera à jamais «de la présomption d'innocence», a fait valoir l'avocat général Jean-Christophe Muller, en soulignant néanmoins que les preuves à charge contre lui étaient «accablantes».
Outre les peines de prison, l'avocat général a requis une amende de 10 000 euros à l'encontre de chacun des deux accusés et la confiscation du compte joint détenu par Alexandre Despallières et Jérémy B., qui comptait 608 000 euros issus de l'héritage de Peter Ikin lors de sa saisie.
Cet argent pourra éventuellement être versé aux ayants droit de Peter Ikin, mort en novembre 2008 d'un empoisonnement au paracétamol, un mois et deux jours après avoir conclu une union civile avec Alexandre Despallières.
Lors des débats, les deux accusés ont affirmé, chacun à leur manière, avoir été «sous l'emprise» d'Alexandre Despallières.
Ils n'ont pas convaincu l'avocat général, qui a mis en avant «la communauté d'intérêts» liant les trois hommes. Ils étaient en quête «d'argent facile», a-t-il dit.
Lors de l'instruction et à l'audience, les deux accusés ont admis avoir participé à la fabrication d'un faux testament pour permettre à Alexandre Despallières de capter la colossale fortune, estimée à 20 millions d'euros, de l'ancien producteur de Madonna et d’Elton John.
Après la mort suspecte de Peter Ikin, les trois hommes ont mené la grande vie, «les poches débordant de billets» dans une «vulgarité triomphante», s'est indigné M. Muller. «Le profit est ce qui a réuni Alexandre Despallières, Jérémy B. et Vincent B.», a-t-il résumé.