Procès de Carl Girouard: l’avocat de la défense soulève un «biais de confirmation»
Le Journal de Montréal
Lors d’un contre-interrogatoire qui a donné lieu à une joute oratoire corsée entre l’avocat de la défense et le psychiatre de la Couronne, Me Pierre Gagnon a cherché à établir que l’expert avait «un biais de confirmation» lorsqu’il a rencontré l’accusé. Un argumentaire habilement rejeté par le témoin.
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Dans les conclusions de son rapport, le psychiatre légiste Sylvain Faucher, présenté par la poursuite, a conclu que le périple meurtrier de Carl Girouard résultait d’un «fantasme malveillant» et d’une «quête narcissique» plutôt que d’un délire psychotique.
Pour cette raison, l’assaillant de l’Halloween était donc pleinement conscient de ce qu’il faisait lorsqu’il a tué deux personnes et en a blessé cinq autres.
Dès le début du contre-interrogatoire du psychiatre, l’avocat de la défense, Me Pierre Gagnon, a soumis que l’expert avait pu avoir une idée préconçue de l’accusé avant même de l’avoir rencontré. «Est-ce que vous croyez que vous avez pu être victime de biais de confirmation ou d’hypothèse?» a demandé Me Gagnon.
Habilement, le témoin a rétorqué: «Je vous invite à m’en faire la démonstration.» Le contre-interrogatoire a ainsi été teinté par cette question régulièrement posée par Me Gagnon comme différents sujets étaient abordés.
Manque d’attention
Il a notamment été question du manque d’attention dont Girouard aurait pu souffrir dans son enfance, un manque qui serait à la source de son trouble de la personnalité narcissique.
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