Procès d'un mafieux: «c’était un feu d’artifice et après, c’était la mort»
TVA Nouvelles
Un tueur à gages de la mafia italienne aurait abattu de sang-froid un opposant d’un clan ennemi devant les yeux de sa conjointe, a-t-on appris mardi à l’ouverture de son procès pour deux meurtres.
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« C’était un feu d’artifice et après, c’était la mort, a affirmé un témoin de la scène aux membres du jury. On n’entendait plus rien. [...] J’ai jamais vu quelque chose de semblable. Il vient de tuer quelqu’un et il part en marchant. »
Dominico Scarfo, 49 ans, est accusé du meurtre de Lorenzo Giordano et de Rocco Sollecito, tués en mars et mai 2016 dans des règlements de compte, et d’avoir planifié ces assassinats avec des complices.
Selon la poursuite, l’arrestation de Scarfo n’aurait pas été possible sans la collaboration d’un autre tueur à gages qui a déballé son sac à la Sûreté du Québec.
Celui qui est devenu agent civil d’infiltration a porté des dispositifs d’enregistrement pour obtenir des « confessions » .
« Cette preuve est la plus importante et celle qui a le plus d’impact, parce qu’elle vient de l’accusé lui-même », a soutenu Marie-Christine Godbout, de la Couronne.
Elle ajoute qu’on entendra l’accusé affirmer avoir été payé 17 500 $ pour le meurtre de Giordano, mais qu’il devait recevoir davantage d’argent.
Ce dernier a été tué de cinq balles à la tête et à la nuque par Scarfo, à Laval, le 1er mars 2016, devant sa conjointe horrifiée. L’accusé aurait ensuite pris la fuite dans une voiture avec un complice.