
Prix de l’essence et petites municipalités : que faire?
Radio-Canada
La montée du prix de l’essence fait grandement jaser dans tout le pays depuis quelques mois. En Ontario, le premier ministre Doug Ford a allégé la taxe sur l’essence de 5,7 cents le litre. Au Québec, des municipalités de la MRC de Papineau demandent aux gouvernements provincial et fédéral de réglementer le prix des carburants.
Les maires et mairesses de ces municipalités tentent ainsi de donner un peu d’air non seulement à leurs résidents mais aussi aux municipalités.
Le prix du carburant a un impact direct sur leurs finances. Par exemple, cela pourrait avoir pour effet d'accroître le coût de la réfection des routes l'été et du déneigement l'hiver, comme l’explique le maire de Saint-André-Avellin, Jean-René Carrière.
Ça va avoir un impact indirect sur le contribuable, car soit on devra trouver des surplus, soit on devra augmenter les taxes.
Jusqu’ici, le premier ministre François Legault a affirmé qu'il ne comptait pas toucher au prix de l’essence. Il l’a répété à quelques reprises, notamment aux mois de mars et de mai.
« Les municipalités, on doit avoir un équilibre budgétaire. Là, ce sera négatif. Il faudra aller chercher un surplus ou refiler la facture aux contribuables. »
Le prix de l’essence préoccupe les gens en milieu urbain et en milieu rural. Mais M. Carrière soulève un élément qui constitue un autre problème pour des municipalités comme la sienne.
On n’a pas de transport collectif et on doit se déplacer. Si c’est un besoin essentiel, il faut aller vers d’autres régions [ou] vers d’autres municipalités.
Il ajoute que des citoyens lui ont déjà fait part de leur décision de modifier leur façon de vivre.