Privatisation illégale des plages: un fléau qui fait rager les Grecs
TVA Nouvelles
Sur une plage de la péninsule grecque de Chalcidique, les vagues de la mer Égée viennent lécher les pieds des tables et chaises de taverne installées dans le sable... dans la plus totale illégalité.
Mais grâce à des drones de surveillance, les propriétaires des deux établissements de cette région touristique du nord de la Grèce pourraient prochainement devoir retirer leur installation et être sanctionnés.
Pour lutter contre la privatisation illégale de nombreuses plages, Athènes mise également sur une application qui permet à chacun de signaler des infractions aux autorités.
D’été en été, la colère des Grecs ne cesse de grossir, car ils se voient rogner leur espace de baignade au profit de plages privées, « beach bars » ou tavernes « les pieds dans l’eau ».
Pour louer deux matelas et un parasol en Grèce, il faut débourser au moins entre 20 et 40 euros et parfois beaucoup plus sur certaines îles prisées.
« Toute la plage a été envahie », s’insurge ainsi Evgenia Rapti, une retraitée de 64 ans, rencontrée par l’AFP dans la station balnéaire de Pefkochori, en Chalcidique.
« Les commerces ont atteint la côte, avec des tables, des chaises et des transats », dénonce cette femme propriétaire d’une maison de vacances dans cette péninsule connue pour ses eaux cristallines et ses plages paradisiaques.