Prisonniers et travailleurs de la santé pleurent la mort d’une bulldog thérapeutique
Radio-Canada
Avec son sourire béat et sa langue pendante, Anna-Belle le bulldog pouvait amadouer les cœurs les plus durs. Entre deux caresses, elle aidait notamment les prisonniers en thérapie et plus récemment, les personnes craintives du vaccin contre la COVID-19.
Accompagnée de sa maîtresse Colleen Dell, une sociologue et spécialiste en thérapie animale à l’Université de la Saskatchewan, la chienne de dix ans d’âge a parcouru des kilomètres à travers l’Ouest canadien.
Todd Ramsum a rencontré Anna-Belle à travers l’organisme Pawsitive Support lorsqu’il était détenu à Drumheller en Alberta. À l’époque, il était sobre depuis trois semaines après avoir échappé à une surdose.
La connexion avec elle était si pure, c’était du respect et de la confiance, se rappelle Todd Ramsum qui vit maintenant à Winnipeg
Il se souvient d’attendre avec impatience ses visites.
Elle m’a ramené à la réalité. Le système carcéral et l’énergie négative associée à la dépendance [aux drogues], ce n’est pas pour toujours. L’amour qu’on a pour un animal peut être recréé avec d’autres humains. Elle m’a rappelé de ça.
Plus récemment, Anna-Belle offrait ses services à Saskatoon dans un centre de vaccination contre la COVID-19. Claire Lajeunesse-Lewko qui travaillait sur place se souvient d’une chienne toujours prête à mettre la patte à la pâte.
Juste en étant à côté, elle avait le pouvoir de calmer un enfant craintif ou un adulte stressé. Sa douceur faisait ressortir la bonté des gens, dit-elle.
Avec sa fidèle compagne Colleen Dell, Anna-Belle a aussi contribué à deux études scientifiques. Elle travaillé avec des personnes âgées dans des maisons de retraite, a fourni un soutien en fin de vie et a aidé des patients toxicomanes qui souffraient de traumatismes.