Primes aux infirmières : l’argent ne règlera pas tout, prévient un syndicat
Radio-Canada
Réagissant au plan de Québec de près d’un milliard de dollars pour ramener des infirmières dans le réseau public, le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nord-Est québécois (SIINEQ) doute que les primes annoncées règlera complètement la pénurie.
C’est clair que ce 18 000 $ [...] pour les gens de la Côte-Nord, va probablement faire en sorte que nos membres ne quitteront pas [leur poste], mais il faudra voir l’effet à long terme, note la présidente du syndicat, Nathalie Savard, qui dénonce un show pour la télévision de la part du gouvernement.
Les conditions de travail seront toujours difficiles et le temps supplémentaire obligatoire est toujours là.
Mme Savard précise que les agences de placement attirent les infirmières, toujours de façon importante, qui y gagnent 20 % de plus de salaire que dans le réseau public. Les infirmières en agence ont également un mot à dire sur leur horaire de travail.
Si certaines infirmières décident de retourner dans le réseau, le SIINEQSyndicat des infirmières et infirmiers du Nord-Est québécois se demande également dans quelles conditions cela se fera.
Il nous manque beaucoup de détails, indique Nathalie Savard, en soulevant la question des postes que ces infirmières occuperont à leur retour et si l’ancienneté sera respectée.
Quelques instants après le point de presse du premier ministre François Legault, du ministre de la Santé, Christian Dubé, et de la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, le porte-parole du Parti québécois en matière de Santé, Joël Arseneau prenaient la tribune pour dénoncer le plan annoncé.