Pression «insoutenable» sur les centres de désintox
TVA Nouvelles
Plusieurs centres de désintoxication ont dû fermer leurs portes depuis le début de la pandémie, incapables d’offrir des salaires compétitifs pour recruter des intervenants.
« C’est insoutenable », affirme Alexandre Ratté, directeur général adjoint de l’Association québécoise des centres d’intervention en dépendance (AQCID). Il confirme que plusieurs ressources ont dû cesser temporairement leurs activités par manque de personnel.
Selon les regroupements consultés, au moins 260 employés sont actuellement manquants dans les ressources d’hébergement en dépendance.
« À l’interne, les équipes sont fatiguées. Pour venir pallier ce manque-là, les intervenants ont la charge double », soutient Amélie Lemieux, présidente de la Coalition des organismes communautaires en dépendance.
Déjà fragiles, ces centres ont été frappés de plein fouet par la pandémie.
Afin de respecter les mesures sanitaires, plusieurs établissements ont dû réduire leur capacité d’accueil d’au moins 40 %, charcutant du même coup le financement auquel ils ont droit.
« Présentement, les organismes survivent artificiellement via les programmes [d’aide] fédéraux », insiste Alexandre Ratté.