Pressenti comme le futur premier ministre britannique, qui est Keir Starmer?
TVA Nouvelles
Ses détracteurs le décrivent comme indécis et incapable de fermeté. Le chef des travaillistes britanniques, Keir Starmer, a pourtant fait preuve d’une détermination sans états d’âme pour redresser méthodiquement le Labour, jusqu’à devenir le favori pour remplacer l’actuel premier ministre.
• À lire aussi: Royaume-Uni: Rishi Sunak convoque des élections le 4 juillet
• À lire aussi: Désespérés, les conservateurs au Royaume-Uni s’attaquent la carrière du chef de l’opposition
Nombreux sont les Britanniques qui connaissent encore mal ce député de 61 ans, pourtant bien parti pour entrer à Downing Street à l’issue des législatives du 4 juillet.
Cheveux gris, lunettes, style austère, cet ancien avocat spécialisé dans les droits humains, entré en politique sur le tard, aime rappeler ses origines modestes pour casser l’image de représentant typique de l’élite londonienne que ses opposants conservateurs tentent de lui accoler.
«Mon père était outilleur et ma mère infirmière», rappelle l’élu qui porte le prénom peu commun du fondateur du Labour, Keir Hardie, un hommage de ses parents tous les deux fervents militants travaillistes.
Ses partisans louent son éthique de travail et son pragmatisme, affirmant qu’il dirigera le pays comme il a mené sa brillante carrière d’avocat puis de directeur du parquet.
«La politique consiste avant tout à servir», a-t-il récemment déclaré dans un discours de campagne, répétant son mantra «le pays d’abord, le parti ensuite» après 14 ans de pouvoir conservateur émaillés de nombreux scandales.
Ses détracteurs, eux, voient en lui un opportuniste peu charismatique, et Keir Starmer, parfois mal à l’aise sous les projecteurs, peine à se débarrasser de son image sérieuse - voire ennuyeuse.