Premières Nations : Fredericton présente une proposition de financement
Radio-Canada
Les représentants du gouvernement du Nouveau-Brunswick ont rencontré des chefs des Premières Nations récemment pour discuter d’un nouveau cadre de financement. Cette initiative vise à remplacer l’entente sur le partage des revenus tirés de la taxe sur l’essence.
L’an dernier, le gouvernement a unilatéralement annoncé la fin d’une entente qui était en vigueur depuis plus de 25 ans. Cette entente permettait aux communautés autochtones de conserver 95 % des revenus de la taxe sur l’essence collectée sur les réserves, jusqu’à un maximum de 8 millions de dollars. Au-delà de ce plafond, les communautés pouvaient conserver 70 % des montants.
Le premier ministre conservateur, Blaine Higgs, dit vouloir que les fonds qui seront versés aux Premières Nations servent à améliorer le niveau de vie dans les communautés.
« Nous avons de grandes différences dans les niveaux de vie et nous voulons travailler avec les Premières Nations pour développer un modèle économique qui fonctionne. »
Selon lui, l’entente qui permettait de conserver les revenus tirés de la taxe sur l’essence profitait inégalement aux différentes communautés, ce qui a entraîné un développement inégal d’une communauté à l’autre. Blaine Higgs souhaite donc mettre en place des normes qui s’appliqueraient partout.
Nous pouvons développer des normes à long terme vers lesquelles nous nous épanouissons tous, afin que les membres des communautés ressentent vraiment la différence, dit le premier ministre.
Le cadre de financement présenté vise justement cet objectif. Ce que fait le cadre, c'est identifier les conditions pour faire ce que les chefs veulent pour leurs communautés en termes de conditions de vie, la possibilité d'accéder à l'éducation, de pouvoir faire ce que vous voulez dans la vie, la capacité d'accéder aux services de santé, aux services éducatifs, aux services sociaux , les services de soins aux personnes âgées, toutes ces choses font partie du cadre, précise Blaine Higgs.
Le premier ministre se défend de vouloir imposer la façon dont les fonds seraient dépensés au sein des Premières Nations.
Je ne pense pas que nous devrions perdre de vue la discussion parce que quelqu'un pense, eh bien, nous essayons d'imposer les conditions, ou les dépenses, non, nous essayons juste de tous nous mettre d'accord sur ce que devraient être les normes pour permettre à tout le monde dans la communauté d’atteindre leur propre niveau de réussite, se défend-il.