Prêts : Desjardins ne s’inquiète pas de la hausse des taux d’intérêt
Radio-Canada
Le Mouvement Desjardins ne craint pas une augmentation du nombre d'emprunteurs en difficulté en raison d'une éventuelle hausse des taux d'intérêt.
L'état du marché de l'emploi serait plus déterminant pour estimer la résilience des emprunteurs, a expliqué le chef de l'exploitation de la coopérative financière de Lévis, Réal Bellemare, lors d'un point de presse visant à discuter des résultats du quatrième trimestre.
C'est certain que l'inflation et le taux d'intérêt ont un impact, mais l'impact le plus important pour des pertes de crédit, c'est le taux d'emploi. Présentement, nous sommes dans une situation où on est quasiment à un niveau de plein emploi.
Tant et aussi longtemps que les gens travaillent, la population est capable d'absorber un taux d'intérêt un peu plus élevé. Elle est capable d'absorber l'inflation, ajoute-t-il.
L'assouplissement des mesures sanitaires devrait fournir une bouffée d'air frais économique, croit Guy Cormier, le président et chef de la direction. On a une capacité financière d'avoir un bon rebond de l'économie.
Le Mouvement Desjardins a fortement abaissé ses provisions pour pertes de crédits en 2021 par rapport à 2020, année où la première phase de la pandémie a forcé la coopérative financière à mettre plus d'argent de côté en cas de pertes.
En 2021, la dotation à la provision pour pertes de crédit, de 69 millions de dollars, est en baisse de 794 millions de dollars comparativement à l'exercice 2020. C'est difficile d'aller plus bas que ça, admet M. Bellemare, qui prévient que les provisions pourraient remonter vers leur moyenne historique dans le futur.
Le Mouvement Desjardins a fait savoir plus tôt mercredi que ses excédents avaient fondu de moitié au cours des trois derniers mois de l'année. L'excédent avant ristourne de 393 millions de dollars est en baisse de 483 millions de dollars, ou de 55,1 %, par rapport à la même période en 2020.
Cette baisse n'est clairement pas représentative de l'exercice 2021, affirme M. Cormier. La direction attribue cette baisse à une accélération des investissements, mais aussi à une révision de ses hypothèses actuarielles pour les assurances de personne.