Présidentielle française : les candidats jettent leurs dernières forces avant le 1er tour
Radio-Canada
Les douze candidats à la présidentielle française jetaient jeudi leurs dernières forces dans la bataille pour convaincre les électeurs avant le premier tour, dimanche, alors que l'écart s'est resserré entre les deux favoris, le président sortant Emmanuel Macron et son adversaire d'extrême droite Marine Le Pen.
Deux grands défis s'imposent avant la fin officielle, vendredi à minuit, de cette première partie de campagne – qui sera suivie d'un second tour le 24 avril – : mobiliser leurs partisans, alors que l'abstention pourrait flirter avec le record de 2002 (28,4 %) ou le dépasser, et aller chercher les indécis, qui représentent un tiers des personnes certaines d'aller voter.
Pour y parvenir, ils se démultiplient dans les rassemblements publics ou dans les médias.
D'après les différents sondages, les deux candidats qui devraient se hisser au second tour sont Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui a mené une campagne de terrain, sans grand-messe électorale, axée sur le pouvoir d'achat, principale préoccupation des Français. Elle va tenir jeudi soir un rassemblement à Perpignan, dans le sud de la France, une ville acquise à son parti.
Emmanuel Macron est lui entré en campagne tardivement, d'abord par calcul politique, puis accaparé par la guerre en Ukraine. Son objectif est de ne pas trop s'impliquer dans la bagarre du premier tour pour se concentrer sur le second.
Il prend garde à ne pas avoir de débats directs avec les autres candidats, ce qui a fait dire jeudi au candidat communiste Fabien Roussel que la campagne était sous morphine et que le refus de débattre du président était grave.
Dans ce contexte, Marine Le Pen surfe sur une dynamique de campagne positive et les écarts dans les intentions de vote au second tour tendent à se resserrer. Depuis plusieurs années, elle polit l'image autrefois abrasive de son parti, et profite de son choix de faire campagne sur le pouvoir d'achat, tout comme d'autres candidats.
C'est en effet le principal enjeu pour les électeurs, d'après différentes études.
La guerre en Ukraine, elle, n'a pas véritablement le même statut que les questions de pouvoir d'achat, d'environnement, et même les questions d'immigration et de sécurité, a souligné Martial Foucault, directeur du Cevipof, sur la chaîne Public Sénat.