Présidentielle française : le débat Macron-Le Pen en ligne de mire
Radio-Canada
Dernière ligne droite pour les deux finalistes de la présidentielle française avant le second tour du 24 avril : le président sortant Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen ferraillaient à distance lundi en tentant de déstabiliser l'adversaire, deux jours avant leur face-à-face télévisé très attendu.
Rien n'est joué et, si le président-candidat centriste est toujours donné vainqueur, dans une fourchette de 53 à 55,5 % contre 44,5 à 47 % pour Marine Le Pen, il n'est pas à l'abri d'un faux pas ou d'une importante mobilisation de l'électorat anti-Macron.
Une éventuelle forte abstention ajoute encore à l'incertitude du second tour alors que 26 % des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes dimanche dernier pour le premier tour.
Le débat télévisé de mercredi pourrait marquer un tournant, comme cela avait été le cas il y a cinq ans lors du même débat Macron-Le Pen, que cette dernière avait mal géré. Cette fois, la candidate d'extrême droite estime être mieux préparée et se dit extrêmement sereine.
Après la pause du dimanche de Pâques, Marine Le Pen est revenue sur le terrain lundi avec un déplacement dans le Calvados (nord-ouest). Je viens chercher la force du peuple [...] je suis très confiante, je pense que je vais gagner, a-t-elle lancé.
« Je souhaite que le débat se déroule sereinement. Nous n'avons pas du tout les mêmes idées, la même vision du pays, de ce que doit être l'économie, de vers qui elle doit être tournée. »
Pour Emmanuel Macron, le débat de mercredi sera un moment de clarification. Sur la forme, l'enjeu est d'être persuasif et convaincant sans prendre un ton trop professoral, souligne son entourage.
Emmanuel Macron a pris pour cible son adversaire sur un sujet régalien par excellence, la réforme des institutions, en se posant comme le garant du droit et du respect de la Constitution, espérant ainsi décrédibiliser Marine Le Pen.
« J'ai un clivage profond avec la candidate d'extrême droite. C'est que, moi, je suis pour réformer la Constitution en respectant les règles de la Constitution, ce qui me paraît justement être la définition d'appartenir au champ républicain. »