Présidentielle au Venezuela: des milliers d'opposants réclament un «changement» sur la terre natale de Chavez
TVA Nouvelles
Des milliers de personnes ont assisté à un grand rassemblement de l’opposition, réclamant un « changement », à Barinas (sud-ouest du Venezuela), la terre natale et ancien bastion du feu président Hugo Chavez (1999-2013), mentor du président Maduro, qui brigue un troisième mandat de six ans lors de la présidentielle du 28 juillet.
Cet État symbolique était considéré, jusqu’en 2021, comme un bastion du chavisme et gouverné par des proches de M. Chavez pendant deux décennies.
Mais, en 2021, l’opposition était en passe de remporter le poste de gouverneur alors que le dépouillement était presque terminé, quand le candidat de l’opposition, Freddy Superlano, a été déclaré inéligible et le scrutin annulé.
L’opposition a alors nommé un inconnu, Sergio Garrido, qui a remporté l’élection au nom de M. Superlano en janvier 2022.
L’opposition, qui caracole en tête des sondages, veut faire le parallèle entre cette victoire et la présidentielle qui voit sa leader, Maria Corina Machado, vainqueure de la primaire, mais déclarée inéligible, faire campagne pour le remplaçant qu’elle a choisi : Edmundo Gonzalez Urrutia, ancien ambassadeur de 74 ans, inconnu ou presque il y a deux mois.
«Si Barinas a pu le faire, le Venezuela le peut», était écrit sur une immense banderole apposée sur un bâtiment à côté de la scène où Mme Machado et M. Gonzalez Urrutia sont apparus.
«Ce que nous vivons aujourd’hui est magique, c’est exceptionnel [...] Ils pensaient qu’ils allaient nous briser», a déclaré Mme Machado, 56 ans, à une foule euphorique agitant des drapeaux vénézuéliens et pancartes, criant sa joie ou soufflant dans des trompettes.
«Ils pensaient pouvoir nous vaincre, mais nous avons vaincu cette tyrannie», a-t-elle conclu, soulignant qu’était venu le «temps d’entériner la victoire dans les rues, avec le vote. Personne ne peut arrêter cela».
«Je ne veux pas quitter le Venezuela», «Maduro, tu pars», «Tous avec Edmundo», «Personne ne peut arrêter un peuple qui s’est réveillé à cause de sa faim de liberté», pouvait-on lire sur des banderoles et pancartes.