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Présidentielle au Chili : un second tour polarisé comme jamais
Radio-Canada
Tiraillés entre la peur et l'espoir, les électeurs chiliens votaient dimanche pour élire leur président parmi deux candidats aux projets de société diamétralement opposés, offrant ainsi un second tour inédit depuis le retour de la démocratie en 1990.
Quelque 15 des 19 millions de Chiliens sont appelés à départager deux candidats au coude-à-coude dans les derniers sondages. Le nom du successeur de Sebastian Piñera devrait être connu peu après la fermeture des bureaux de vote.
Gabriel Boric, député depuis 2014, mène une coalition de gauche avec le Parti communiste. Il se présente comme le candidat du changement et l'héritier politique du mouvement de 2019 pour davantage de justice sociale dans le pays le plus inégalitaire de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Âgé de 35 ans, l'âge minimum pour se présenter, l'ex-leader d'un mouvement étudiant en 2011 n'était pas attendu dans le sprint final il y a quelques mois seulement.
Il est possible de faire un Chili plus humain, plus digne, plus égalitaire, a déclaré celui qui veut faire du Chili un État-providence, après avoir voté dans sa ville natale de Punta Arenas, dans l'extrême sud du pays, sur le détroit de Magellan.
Si nous perdons, nous le reconnaîtrons […] Nous respecterons le résultat, quel qu'il soit, sans installer le voile du doute. Mais nous allons gagner et attendons une reconnaissance réciproque de la part de notre adversaire, a-t-il ajouté.
Il faisait référence aux craintes que le candidat d'extrême droite, José Antonio Kast, conteste la validité du processus électoral, comme l'ex-président américain Donald Trump qu'il dit admirer autant que celui du Brésil Jair Bolsanoro.
Répétant, après avoir voté dans sa ville de Paine, à 30 km au sud de Santiago, être le candidat de l'ordre, de la justice et de la sécurité, M. Kast, nostalgique de la dictature militaire d'Augusto Pinochet (1973-1990), dit s'attendre à un résultat serré.
Il a annoncé qu'en cas de défaite, il pourrait ne pas reconnaître le résultat de l'élection si l'écart entre les deux candidats était inférieur à 50 000 voix.