Présidentielle : les Français dans l’isoloir pour un premier tour plein d’incertitudes
Radio-Canada
Les Français ont commencé à voter dimanche au premier tour d'une élection présidentielle pleine d'incertitudes, avec la perspective d'un duel final entre le chef de l'État sortant, Emmanuel Macron, et sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen, qui n'a jamais semblé aussi proche de la victoire.
En ce dimanche ensoleillé, quelque 48,7 millions d'électeurs doivent choisir entre 12 candidats, à l'issue d'une campagne étrange, marquée d'abord par la pandémie de coronavirus puis par l'invasion russe en Ukraine, qui a occulté une partie du débat.
Les premières estimations seront connues à 14 h (HAE), après la fermeture des derniers bureaux.
Les sondages prédisent que M. Macron devrait arriver en tête devant Mme Le Pen, comme lors du précédent scrutin, en 2017, avec le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon en troisième position.
Mme Le Pen et M. Mélenchon ont des positions très différentes de celles de M. Macron sur plusieurs sujets internationaux, étant beaucoup plus hostiles à l'intégration européenne, notamment, et disant vouloir sortir du commandement intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN, par exemple.
À 16 h (locales), la participation s'établissait à 65 %, en recul de 4,4 points par rapport au scrutin de 2017 (69,42 %), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Cette participation est en revanche plus élevée de 6,5 points qu'en 2002 (58,45 %), année record pour l'abstention à un premier tour d'élection présidentielle.
À Pantin, en région parisienne, Blandine Lehout, comédienne de 32 ans, n'ira pas voter.
« C'est la première fois de ma vie, mais là, je les déteste tous. On est à un stade où ils me font peur. »