Préfet conjoint de la députée : débat à venir entre les élus de la Gaspésie
Radio-Canada
Les préfets de la Gaspésie discuteront la semaine prochaine des considérations éthiques et politiques entourant l’élection de la conjointe du président de la table des préfets au poste de députée de Bonaventure.
La situation maritale de la nouvelle députée de la CAQ et de Mathieu Lapointe, maire de Carleton-sur-Mer, préfet de la MRC d'Avignon et président de la Table des préfets de la Gaspésie, n'est pas sans suscité certaines interrogations parmi les élus.
Nous sommes présentement en mode réflexion, indique Daniel Côté, maire de Gaspé et préfet de la MRC de la Côte-de-Gaspé.
D'abord, la bonne nouvelle dans tout ça, c'est qu'on a des personnes d'une excellente qualité au poste de députée avec Mme Blouin et au poste de président de la table des préfets avec M. Lapointe , souligne M. Côté.
Il y a toutefois un revers à cette bonne nouvelle. On se retrouve avec deux porte-parole qui sont sur des sièges d'élus où ils pourraient être appelés à se confronter , observe Daniel Côté.
La situation sera débattue la semaine prochaine lors d’une rencontre entre les préfets et les questions sont nombreuses. Est-ce que Mathieu Lapointe comme président de la table aura malgré tout les coups des franches pour faire les actions nécessaires pour représenter notre table? Est-ce que notre président aura les coudées franches pour réagir négativement, par exemple à une décision du gouvernement ou à l'inverse, le gouvernement annonce une bonne nouvelle, comment pourraient être perçus les applaudissements de la région par l'intermédiaire du président de la table?
Les deux élus ont l’intention de se conformer à leur code respectif de déontologie et d'éthique et de limiter au maximum l'apparence de conflits d'intérêts.
Le questionnement est effectivement d’ordre éthique, mais pas seulement. Au-delà de la question du commissaire à l'éthique [il y a] la question politique, la question de l'apparence, etc. Le maire de Gaspé croit que la décision sur la conduite à prendre ne doit pas susciter de malaise parmi les élus.
« L'important par-dessus tout, c'est que du côté des élus, on soit confortable avec la décision qu'on prendra, qu'elle soit positive ou négative. »