Près de 4 M$ investis pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale dans la région
Radio-Canada
Le Fonds québécois d’initiatives sociales (FQIS) a permis d’investir 3,8 millions de dollars dans une trentaine de projets de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale de la région, pour la période 2019-2023.
C’est le bilan qu’a dévoilé mercredi le comité régional mis sur pied par la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, mandataire du FQIS pour la région dans le cadre de l’Alliance pour la solidarité signée en janvier 2019 avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
Pour la Conférence régionale des préfets, la décentralisation de l’enveloppe régionale vers chacun des territoires de MRC s’est imposée dès le départ. Les sommes ont été redistribuées selon les indicateurs de pauvreté par souci d’équité. Chaque MRC a confié à des organismes locaux l’évaluation des demandes, en fonction de ses besoins réels et avec l’objectif de renforcer son filet social.
Cette façon de faire a permis jusqu’ici de répondre concrètement aux priorités identifiées par les MRC et qui ne sont pas nécessairement les mêmes d’un endroit à l’autre. En plus d’avoir des initiatives calquées sur les réalités territoriales, nous optimisons grandement les ressources en développement communautaire qui ont une expertise et une connaissance fine des enjeux auxquels ils peuvent répondre avec un soutien du FQIS, a souligné Sébastien D’Astous, président de la Conférence des préfets et préfet de la MRC Abitibi.
À ce jour, 680 000 $ ont été investis dans 7 projets sur le territoire de la MRC d’Abitibi-Ouest, 741 600 $ dans 10 projets à Rouyn-Noranda, 351 400 $ dans 8 projets dans la MRC Abitibi, 547 900 $ dans 7 projets dans la MRC Témiscamingue et 618 600 $ dans 11 projets dans la MRC Vallée-de-l’Or.
On parle de projets qui viennent en aide aux familles, aux jeunes, aux aînés, aux nouveaux arrivants, aux personnes à mobilité réduite et toutes autres personnes vulnérables, dans différents champs d’action allant du logement au transport en passant par la sécurité alimentaire et la santé autant physique que mentale.
Le FQIS, c’est un levier important. Mais c’est grâce à l'implication de tous les intervenants qui travaillent de manière concertée pour lutter contre la pauvreté et ses effets. C’est comme ça que les projets peuvent se réaliser et avoir un réel impact sur notre communauté plus vulnérable, a fait valoir la mairesse de Rouyn-Noranda, Diane Dallaire.
Le comité a aussi ciblé deux priorités régionales qui ont un impact sur l’ensemble du territoire, soit le transport en commun ainsi que le logement social et abordable.
On constate que beaucoup, beaucoup de personnes se retrouvent à injecter une portion importante de leurs revenus dans le logement, ce qui les place dans une position financière précaire. C’est un enjeu majeur pour tous nos territoires, c’est un enjeu préoccupant d’avoir accès non seulement à du logement social, mais aussi à du logement abordable. Et le comité régional a déjà entrepris des actions pour documenter et proposer des actions concrètes pour faire face à cet enjeu-là, a précisé la préfète du Témiscamingue, Claire Bolduc, qui présidait le comité depuis 2019, avant de céder les rênes à Sébastien D’Astous.