Près de 20 % des médecins de famille à Toronto planifient s’arrêter d’ici 5 ans
Radio-Canada
« Je suis très inquiète », raconte la Dre Tara Kiran, auteure principale d’une nouvelle étude qui indique que Toronto pourrait perdre des dizaines d’omnipraticiens au cours des prochaines années.
Plus de 1000 médecins de famille de Toronto ont été sondés en janvier 2021 pour l’étude menée par l’Hôpital St. Michael’s et le regroupement Unity Health Toronto.
Un total de 439 praticiens ont répondu au questionnaire sur leur avenir. Parmi ceux-ci :
Nombre de ces médecins de famille voulaient prendre leur retraite, mais d'autres comptaient se tourner vers des secteurs médicaux privés possiblement moins stressants.
Pour la Dre Kiran, il s’agit d'une « sonnette d'alarme », compte tenu du fait que de nombreux Torontois et Ontariens peinent déjà à se trouver un médecin de famille.
« À l’heure actuelle, 1,8 million d’Ontariens n’ont pas de médecin de famille. Pour moi, [l’étude] montre que nous devons vraiment nous attaquer à ce problème. »
Selon la Dre Kiran, le modèle actuel du cabinet privé présente un poids important sur les épaules des jeunes docteurs en matière de responsabilités financières et bureaucratiques, ainsi que le stress qui y est lié.
« C’est comme diriger sa propre PME. Ce n’est pas facile de partir en vacances ou de prendre un congé parental. »
Si votre revenu baisse, ce qui a été le cas pour bien des docteurs au début de la pandémie, vous devez porter ce fardeau seul, ajoute-t-elle.