Près de 1 bureau sur 3 est inoccupé au centre-ville de London
Radio-Canada
Selon un nouveau rapport de la société d'immobilier commercial CBRE, le taux d'inoccupation des locaux commerciaux a grimpé en flèche pendant la pandémie.
Cette statistique souligne à quel point le passage soudain au travail à distance a bouleversé le marché de l'immobilier commercial de la ville la plus populeuse du Sud-Ouest de l'Ontario.
Ce taux a augmenté de 10 % entre 2020 et 2022, selon le rapport, ce qui porte le rapport entre bureaux vides et bureaux en activité à 28 %, soit près du double de la moyenne nationale qui de 15,6 %.
La société CBRE indique dans son rapport que la hausse de l'exode des locataires commerciaux du cœur de la ville va probablement se poursuivre.
La flexibilité offerte aux travailleurs à mesure que la pandémie s'atténue et le recalcul des besoins en espace de la part des employeurs expliquent en partie la situation.
Le rapport indique que nombre d'entre eux se tourneront vers les bureaux situés en banlieue pour diminuer le temps des trajets et s'établir dans des bâtiments plus récents sans frais de stationnement.
Le taux d'inoccupation des bureaux en banlieue de London est passé de 7,2 % l'année dernière à 6,4 % cette année, ce qui est nettement inférieur à la moyenne nationale de 15,7 %.
Cette réalité amène la Farhi Holdings Corporation, l'un des plus grands propriétaires commerciaux de la ville, à prédire que les taux d'inoccupation des bureaux augmenteront probablement au-delà de 30 % d'ici quelques mois.
Le porte-parole de la société, Ben Farhi, n'a pas accepté les demandes d'entrevues. Dans une déclaration envoyée par courriel, la société affirme que London doit résoudre la situation économique difficile du centre-ville si elle veut contribuer à sa revitalisation.