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Près d’une centaine de photographies de Diane Arbus exposées au MBAM
Radio-Canada
L’artiste américaine Diane Arbus, l’une des figures majeures de la photographie de rue, sera à l'honneur dès vendredi au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).
L'exposition comprend 90 photographies en noir et blanc captées entre 1956 et 1971, surtout à New York et dans ses environs. Connue pour ses clichés alliant expressivité et spontanéité, Diane Arbus décrivait sa démarche artistique comme un projet d'anthropologie contemporaine.
L’artiste décédée en 1971, à l’âge de 48 ans, avait pour habitude pendant les 15 dernières années de sa vie de déambuler dans les rues, les parcs ou les bars et d’aborder des individus ou des groupes à l’improviste.
Elle était particulièrement intéressée par les sujets et les corps atypiques, allant à la rencontre de nudistes, d’artistes de cirque, de transgenres, de personnes de petite taille ou neurodivergentes.
L’une de ses photographies les plus iconiques, Identical Twins, Roselle, New Jersey, 1967, montre deux sœurs jumelles habillées à l’identique, mais affichant des expressions faciales différentes. Le cliché a inspiré les terrifiantes jumelles dans le film The Shining, de Stanley Kubrick.
Diane Arbus a également tiré les portraits de célébrités comme James Brown, Mia Farrow, Coretta Scott King, Norman Mailer, Marcello Mastroianni et Mae West. Ses photos ont été publiées dans plusieurs magazines durant sa carrière, dont Esquire, The New York Times Magazine et Harper’s Bazaar.
L’exposition donne à voir le caractère émouvant de la quête de l'artiste, qui cherchait à sonder la condition humaine pour dévoiler ce qui nous unit et ce qui nous divise, explique Anne Grace, conservatrice de l'art moderne au MBAM.
L’expo Diane Arbus : photographies, 1956-1971 a été présentée il y a deux ans au Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO), à Toronto. Ce dernier a pris possession en 2017 de plus de 500 épreuves à la gélatine argentique de l’artiste.
Cette acquisition a marqué un tournant important pour notre musée comme pour le Canada, affirme par voie de communiqué Sophie Hackett, conservatrice de la photographie au AGO.