![Poutine ne veut plus de dollars et d’euros pour le gaz russe livré à l’UE](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/vladimir-poutine-36430.jpg)
Poutine ne veut plus de dollars et d’euros pour le gaz russe livré à l’UE
Radio-Canada
Vladimir Poutine a annoncé mercredi que la Russie n'acceptera plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'Union européenne (UE), donnant une semaine aux autorités russes pour élaborer le nouveau système en roubles.
J'ai pris la décision de mettre en œuvre un ensemble de mesures pour passer au paiement en roubles de notre gaz livré aux pays hostiles, et de renoncer dans tous les règlements aux devises qui ont été compromises, a dit le président russe lors d'une réunion gouvernementale, expliquant qu'il s'agissait d'une réaction au gel des actifs de la Russie en Occident à cause de son offensive en Ukraine.
M. Poutine a demandé à la banque centrale et au gouvernement d'établir dans un délai d'une semaine le nouveau système qui doit être clair, transparent et qui implique l'acquisition de roubles sur le marché russe des changes.
Cette annonce a eu un effet immédiat sur la devise russe, qui s'est renforcée face à l'euro et au dollar, alors qu'elle s'était écroulée dès le 24 février et l'entrée des forces russes en Ukraine.
Il a également laissé entendre que d'autres exportations russes seraient concernées, les Occidentaux ayant gelé quelque 300 milliards de dollars de réserves russes détenues à l'étranger, mesure que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a qualifiée de vol mercredi.
« Il est clair que livrer nos marchandises à l'UE, aux États-Unis, et recevoir des dollars, des euros, d'autres devises, ne fait plus aucun sens pour nous. »
Pour le moment, les hydrocarbures russes ont été largement épargnés des lourdes sanctions occidentales contre la Russie.
Washington a décrété un embargo sur le gaz et le pétrole russe, mais ces derniers continuent de couler à flots vers l'Europe, très dépendante des hydrocarbures russes et premier marché pour Moscou.
Mais l'Union européenne réfléchit désormais elle aussi à un embargo sur le pétrole russe.