
Poutine «est psychologiquement incapable d’accepter le changement», selon une ex-présidente lettonne
Le Journal de Montréal
«À l’époque, c’était déjà très clair que sa vision du monde semblait figée dans le temps.» Ce sont dans ces mots que l’ex-présidente de la Lettonie, Vaira Vike-Freiberga, décrit Vladimir Poutine, qu’elle a rencontré à la demande du Kremlin alors qu’elle était à la tête du pays.
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Elle l’a rencontré en Autriche, un pays neutre, où Poutine était allé faire du ski avec sa famille, et acheter, par le fait même, trois avions militaires.
L’ancienne présidente se souvient très bien de l’amertume de Poutine d’avoir vu l’Union soviétique s’effondrer.
«Il était psychologiquement incapable d’accepter le changement de statut qu’a occasionné l’écroulement, le démantèlement de l’Union soviétique en république constituante. Et pourtant, ce n’était pas aussi tragique que cela, ce que j’ai essayé de lui dire! La Russie était toujours une fédération avec un territoire énorme, et elle avait toutes les chances de se remettre de l’état déplorable d’un point de vue économique et social dans lequel elle se trouvait. Que finalement nous pourrions être de bons voisins», raconte l’ex-présidente du pays Balte à l’émission 100% Nouvelles sur LCN.
Selon elle, la guerre de Poutine en Ukraine en est une de vengeance.
«C’est une guerre revanchiste et exceptionnaliste de la Russie. Il parle souvent de l’humiliation que la Russie a subie, lorsque l’URSS s’est écroulée, mais ce n’est pas la Russie qui s’est écroulée c’est l’URSS qui a disparu comme formation et dont les pays constituants voulaient se débarrasser à tout prix!», détaille Mme Vike-Freiberga.