Poursuivie par Gilbert Rozon: au tour de Julie Snyder de contre-attaquer
TVA Nouvelles
Après Pénélope McQuade, c’est au tour de Julie Snyder de se défendre dans la poursuite en diffamation de 450 000 $ de Gilbert Rozon en l’accusant de vouloir l’humilier publiquement et de la bâillonner.
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«En ajoutant l’insulte à l’injure, [Rozon] abonde de sophismes aujourd’hui largement condamnés voulant notamment que si la dénonciation n’a pas été immédiate, elle doit être fausse» déplore Mme Snyder dans sa défense écrite déposée à la cour cette semaine au palais de justice de Montréal.
Tout comme l’animatrice Pénélope McQuade quelques jours plus tôt, Mme Snyder nie fortement avoir diffamé le magnat de l’humour déchu lors d’une émission de La semaine des 4 Julie en 2019.
Lors d’une entrevue non-scriptée avec son invitée Pénélope McQuade, elle avait alors affirmé que Rozon l’avait agressée sexuellement dans un appartement à Paris, dans les années 90. Alors qu’elle dormait en pyjama, Rozon se serait introduit dans son lit, nu, dans le but de la violer.
«Il avait un regard fou, méconnaissable», dit-elle dans le document de cour.
Mme Snyder se serait enfuie à pieds, jusqu’au Champs-Élysées, pour ensuite se réfugier à l’appartement d’amis.
«Elle ne parlera jamais de cette agression traumatisante au demandeur, bien qu’elle lui recommandera "de se faire soigner’"quelques années plus tard, indique le document de cour.
Insistant sur le fait que les propos lors de l’émission étaient «légitimes, véridiques, nuancés et dans l’intérêt public», les avocats de Mme Snyder ont ensuite entrepris de rappeler qu’en 2019, il était raisonnable de conclure que Rozon avait déjà la réputation d’un «prédateur sexuel».