Poursuite en diffamation: Julie Snyder et Pénélope McQuade perdent une manche
TVA Nouvelles
Après avoir échoué à faire rejeter la poursuite en diffamation de 450 000 $ intentée par Gilbert Rozon, Julie Snyder et Pénélope McQuade demandent maintenant à la Cour d’appel de statuer en faveur de leur thèse du baillon.
« Rozon entreprend sa demande [...] dans le but de faire taire les victimes alléguées le dénonçant publiquement », affirme Mme McQuade dans sa demande d’appel récemment déposée au palais de justice de Montréal.
C’est que l’animatrice digère mal la décision du juge Yves Poirier, qui a sommairement rejeté sa demande visant à mettre fin à la poursuite intentée par le magnat de l’humour déchu.
« Les demandes [en abus de procédure] n’ont pas de chances raisonnables de succès », avait conclu le magistrat dans une très courte décision.
Cela avait permis au fondateur de Juste pour rire de continuer à aller de l’avant contre les deux femmes à qui il reproche des propos « calomnieux, vexatoires et gravement diffamatoires » prononcés lors d’une émission de La semaine des 4 Julie en 2019.
L’animatrice Julie Snyder avait alors affirmé que Rozon l’avait agressée sexuellement dans son sommeil il y a une vingtaine d’années. Mme McQuade, invitée sur le plateau, avait renchéri, affirmant avoir aussi été agressée par le même homme.
« Aucun préjudice ne pourra être prouvé [par Rozon], sa réputation relativement à son comportement sexuel envers les femmes ayant été réduite à néant bien avant l’émission », affirme Mme McQuade dans sa demande d’appel.
Ajoutant que des choses bien pires avaient été dites publiquement à l’encontre de Rozon, elle se dit convaincue qu’il n’y a pas eu de diffamation et qu’elle peut continuer à parler de débat portant sur des enjeux de société.
« La simple existence d’une poursuite-bâillon peut être source de préjudice », renchérit-elle dans la poursuite en citant des propos déjà tenus par un juge de la Cour d’appel.